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Tuesday, 16 April 2024
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Ecrit par FADM  
Thursday, 10 August 2006

Pologne:  ou le pays de la foi

 

 

Depuis que nous avons quitté la Lituanie, nous roulons dans la forêt polonaise vers Augustów. Les résineux sont si hauts et plantés si prés de la route qu'avec la perspective, ils forment une voute que le soleil a du mal à franchir.

Depuis longtemps nous n'avions pas vu de marché, aussi, nous profitons d'une halte à Grajewo pour faire le plein de produits frais. Pendant que les femmes chinent, j'en profite pour mettre le site à jour. J'avais pris beaucoup de retard, dû en partie à la pêche en Scandinavie et au clavier cyrillique des pays baltes d'autre part et l'absence de programmes compatibles avec les miens. Vous devez vous en douter, je prépare mes textes à l'avance et par reflexe, je mets les accents que ne reconnaissent pas les ordinateurs à l'extérieur de l'hexagone. Dans le texte ça passe, mais dans les noms de dossiers, ça ne pardonne pas. Il faut que je fasse attention.

La Pologne moissonne à tout va. Les moissonneuses, quelquefois véritables antiquités, avalent la besogne vaillamment. De la vaillance il en faut car le travail ne manque pas. Les champs s'étendent à perte de vue et les camions suivent. Sur les plateaux on charge la paille et dans les bennes le grain. La machine est bien rodée. Les panaches de poussières s'élèvent à l'arrière des chantiers. Tient, c'est de la fumée ! Une moissonneuse brûle et le chaume avec. Les pompiers arrivent pour combattre le sinistre. La sécheresse sévit ici comme ailleurs et dans ce contexte les moissonneuses surchauffées sont de véritables détonateurs.

Varsovie. Nous nous posons pour le week-end sur le parking d'une grande surface commerciale au nord de la ville. Nous procédons toujours de la même manière dans les grandes agglomérations. C'est pratique. Nous faisons les courses sur place et avons les bus pour aller en ville. Que peut-on demander de plus.

La stare Miasta (vielle ville), entièrement détruite pendant la seconde guerre mondiale comme la grande partie de la ville du reste a été entièrement reconstruite à l'identique autour de la place du marché d'origine médiévale. Les maisons de style renaissance et baroque s'étirent le long de rues piétonnes jusqu'aux fortifications de la citadelle.

               

Après le grenier à blé au nord, nous arrivons dans ce qui convient d'appeler le verger de la Pologne. Au sud de Varsovie commencent les plantations d'arbres fruitiers. On y trouve des pommiers, des pêchers, des abricotiers, des poiriers et des cerisiers sur des surfaces immenses. Sur le bord de la route, les agriculteurs tentent d'écouler une partie de leur production et les étalages chargés de fruits se suivent.

Sandomierz, certainement un des plus beaux villages Polonais. Sa cathédrale gothique renferme une impressionnante collection de tableaux sur la conversion au christianisme des païens et un orgue dorée à l'or fin de toute beauté. En flânant dans les rues du village, nous croisons plusieurs musées, un collège jésuite du XVII siècle, le château musée et beaucoup de galeries de peintures.

Notre voyage se poursuit toujours dans la fertile vallée de la Vistule en direction de Cracovie. Les champs de primeurs succèdent aux fruitiers.

A l'entrée de Cracovie nous nous arrêtons dans un grand marché pour gouter à tous ces beaux fruits et légumes qui nous ont fait envie pendant que nous roulions. Si les légumes n'appellent aucune critique, hélas en ce qui concerne les fruits, ils manquent cruellement de soleil et par conséquent de goût. Ce n'est pas très grave.

                                   

Cracovie est une jolie ville, riche de belle architecture qui fut pendant deux siècles capitale de l'ancien royaume de Pologne. Ce n'est que vers le XVI siècle que Varsovie lui fut préférée.

Nous flânons de la cathédrale qui vit couronner plusieurs rois de Pologne vers l'église Ste Marie. Au collège Maius, nous assistons au milieu de dizaines de touristes à la sonnerie de dix sept heures. Pendant cinq bonnes minutes, fascinés, nous admirons le balai des automates dans leur ronde. Magnifique mécanisme issu d'un grand savoir faire d'horlogerie. Du marché couvert nous filons vers le Wavell, citadelle surplombant la Vistule d'où nous dominons la ville qui je dois le reconnaître souffre malheureusement de la pollution. Les murs sont gris, uniformément gris. C'est dommage, mais ça n'enlève rien à la beauté de cette ville.

Il est temps de reprendre la route. J'avais prévu sept jours en Pologne et nous entamons le neuvième.

Nous retiendrons de la Pologne une grande gentillesse de ses habitants toujours souriants et prêts à rendre service, mais attention, au moment où ils se glissent derrière le volant de leur véhicule, ils se transforment en véritables démons roulant à très grande vitesse, doublant partout sur des routes de qualité inégale et souvent étroites. Les camions dont les conducteurs certainement payés au rendement, vous collent aux fesses renforcent notre sentiment d'insécurité routière. C'est dans ce pays d'Europe que je me suis senti le moins à l'aise en conduisant.

A peine avons-nous quitté Cracovie que les premiers contreforts des Carpates annoncent la frontière Slovaque.

 

Dernière mise à jour ( Sunday, 11 December 2011 )
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