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MauvaisBon 
Ecrit par FADM  
Saturday, 21 August 2010

 

Argentine : Dernière, fin du voyage


Nous descendons rapidement vers Buenos Aires en longeant le fleuve Uruguay. Les laissés pour compte commencent à faire leur apparition à l'approche de la capitale de ce vaste pays. Ils sont installés dans des logements de fortune sur le bord de la route et vivent du passage en vendant quelques poissons, réparant pneumatiques ou offrant leurs services à ceux qui en ont besoin.

                      

Nous nous arrêtons à Tigre, dans la banlieue nord de la ville. Cette petite localité à la réputation d'abriter un grand marché d'artisanat. Construite sur le rio de la Plata à la façon d'une petite Venise, les habitants se déplacent en bateau.

    

Nous trouvons refuge dans un camping de la ville, le seul. Tous les camping-caristes ont l'habitude de s'y arrêter ou d'y laisser leurs véhicules lors de retours temporaires au pays. Même s'il n'offre pas un grand confort, on y trouve la sécurité et les propriétaires sont gentils et prévenants. Nous y restons deux jours. D'un coup de bateau, nous gagnons le marché de l'artisanat pour une visite décevante. Les échoppes se touchent de part et d'autre d'un canal aux eaux noires de pollution et offrent aux visiteurs : mobilier, fleurs ou tout un tas de choses inutiles. Nous sommes loin de la Bolivie ou du Pérou et de leurs marchés grouillants de vie et colorés. Ici rien ne nous tente. C'est un bon marché pour faire des économies !

Notre rendez vous est pour le lendemain et nous quittons le camping pour nous rapprocher du port. Nous y rencontrons Véronique et son gros camion. Elle est en Argentine depuis quelques mois et doit rentrer en France avant de revenir pour continuer son périple en direction du continent nord américain. Nous sympathisons et sommes bientôt rejoins par Sébastien, Ludo, Fabien, Yan, Bertrand et leurs familles. Tout le monde est arrivé en fin de voyage et attend le départ vers la métropole. On se raconte nos voyages et nos problèmes qui aujourd'hui nous font sourire. Les enfants ont pris possession du parc et jouent sous la surveillance discrète des parents qui rangent et nettoient les véhicules avant le grand retour. Le bord de la rue Julietta Lanteri ressemble à un mini camping avec les sept camping-cars garés en file indienne.

      

      

Je reviens de mon rendez vous avec l'agent de chez Grimaldi. Demain nous nous séparerons de notre maison à roulettes que nous retrouverons au Havre début juillet. Malgré le vol précédent pendant la traversée entre l'Australie et les Etats Unis, je décide d'isoler à nouveau la cellule. Je ressors de dessous le lit de kachiri filet de chaines et planches et me voilà au travail. Ce coup-ci j'ai pris la précaution d'enlever l'échelle de toit par laquelle les pilleurs étaient montés sur le toit. Nous vidons le maximum de choses et croisons les doigts en espérant que cette traversée se passera sans encombre.

      

Mercredi 2 juin 2010, 8 heures, je retrouve le transitaire sur le port et nous commençons le cheminement qui me mènera au dépôt d'avant embarquement. Pour contrer le trafic de drogue, le véhicule est passé au scanner. Un scanner géant auquel rien n'échappe. Tout ce qui transite par le port est soumis à fouille. Cà y est, nous arrivons dans le garage où le véhicule attendra d'être chargé pour son dernier voyage. C'est avec un peu d'émotion que je donne la clef à l'agent de la compagnie Grimaldi.

Je quitte le port et retrouve masya et Mathieu à l'hôtel que nous avons réservé. Nous partageons une grande chambre dortoir avec Ludo et sa famille. La promiscuité ne durera que deux jours.

Le soir nous retrouvons Manu et sa famille dans un grand restaurant de la ville pour un repas de fin d'aventure. Au menu parilla bien sûr et vin argentin.

Il nous reste un jour que nous employons pour visiter buenos Aires.

Une fois n'est pas coutume, nous décidons d'effectuer la visite du haut d'un bus à étage. Pendant les trois heures de balade, un guide  distille un flot d'informations qui se perdent quelque part dans nos cerveaux déjà en partance. Les quartiers et avenues défilent. Tient nous voilà devant le stade de la Boca. C'est la que Maradona à fait ses armes. L'idole illumine les façades des échoppes et ornent tee shirts, casquettes ou maillots. Les petites maisons de bois joliment colorées s'alignent dans ce qui est pour moi le plus beau quartier de la ville.

       

      

      

La journée du 3 juin arrive. C'est fini, le taxi nous conduit à l'aéroport. Nous sommes tristes d'arriver au bout du périple et contents de rentrés pour retrouver kachiri, la famille et les amis.

Un dernier regard depuis le hublot du boeing d'Alitalia sur cette Amérique du sud que nous avons aimée. Une page est tournée!


Dernière mise à jour ( Sunday, 11 December 2011 )
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