Accueil arrow Ados arrow Pakistan arrow Nos impressions sur le Pakistan
Friday, 29 March 2024
Nos impressions sur le Pakistan E-mail Imprimer
Classement utilisateur: / 2
MauvaisBon 
Ecrit par FADM  
Monday, 04 December 2006
                                                               PAKISTAN

Nous quittons les montagnes Iraniennes, pour les dunes de sable Pakistanaises.

Nous passons la frontière à Taftan, après deux heures de formalités, nous roulons ensuite vers l'Est du pays où se trouve la capitale du Baloutchistan : Quetta.

Depuis notre arrivée au Pakistan, nous roulons à gauche. Nous avançons à vingt à l'heure sur la nationale tandis que, sur ces morceaux de route complètement défoncés, les Pakistanais foncent et ne ralentissent que lorsqu'un camion croise leur chemin, c'est une conduite périlleuse.

Ici les camions, c'est une vraie passion. Ils sont décorés tels des sapins de noël, ce qui est assez dangereux lorsque nous roulons de nuit. Nous les voyons à peine, nous n'apercevons que les guirlandes colorées qui clignotent les unes après les autres. De plus ils sont surchargés et il n'est pas rare de voir dans les virages des camions renversés, ou arrêtés car ils ne peuvent pas passer dans un tunnel.

Tout en se dirigeant vers Quetta, nous pouvons voir des carcasses de dromadaires et les premières dunes de sables qui débordent sur les « routes ». Parfois la route est coupée et nous nous éloignons des voies ferrées que nous longeons depuis le début pour faire du hors piste dans le désert, ce qui est assez dangereux, car il n'y a aucune signalisation et nous risquons de nous égarer.

Au Pakistan les travaux n'avancent pas vite, les ouvriers cassent d'énormes blocs de pierre à la masse et les posent un par un afin de créer une route ou de l'agrandir. Ils déposent des pierres peintes en blanc de chaque côté de la route pour la délimiter du désert.

Khamsy s'embourbe dans le sable en voulant dépasser un camion.  

Nous arrivons à Quetta. C'est une ville désordonnée et moyenâgeuse, les marchands de légumes et fruits courent les rues, les rickshaws sont nombreux, ce qui ne fait qu'augmenter la pollution, mais ici c'est pratique et il vaut mieux ne pas s'aventurer avec nos camping-cars dans les étroites ruelles.

Le long de la route se sont établis des réfugiés Afghans, ceux-ci vivent dans la plus grande misère et ont construit leur campement tout autour des tas de poubelles qui leur permettent de subsister. Ici pas de gaspillage. Tout sert à quelque chose.

Nous nous arrêtons et faisons des courses, nous achetons des poulets qu'ils prennent directement dans des cages et les tuent devant nous. Ici, vous ne trouverez que des petits poulets d'à peine trois mois, en effet ils ne les laissent pas grandir comme en Europe.

Sortis de la ville, nous longeons des deux côtés de la route  des campements faits d'arcs de bois, recouvert de peau d'animaux. Ces nomades vivent de leur propre récolte et de l'élevage des chèvres. 

Nous nous éloignons de Quetta et  très vite des escortes de police nous ouvrent la route dans  les montagnes du Baloutchistan. Les escortes se relaient une par une jusqu'au soir et nous conduisent devant des commissariats pour passer la nuit en toute sécurité. Nous contournons ainsi le mont Suleyman en direction de Multan, nous passons Sibi, nous nous arrêtons encore une fois devant un poste de police, en plein cœur de Jacobabad, très tard dans la nuit.

Après avoir connu la pire nuit dans ce pays, principalement dû à la chaleur plus qu'étouffante, au va et vient incessant des voitures et deux roues mais aussi à l'appel à la prière qui a été sonné vers 04 heures du matin, et qui aurait pu être confondu avec une alerte à la bombe, nous reprenons la route à 07 heures, heure local soit 05 heures en France, jusqu'à Lodhran.  Les policiers nous obligent à les suivre, nous ne devons pas nous arrêter mais le pire c'est qu'ils nous privent du repas de midi et donc nous font subir en même temps qu'eux le ramadan.

Nous poursuivons notre remontée vers Lahore, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière. A l'Est du Pakistan, les paysages changent radicalement, ce n'est plus aussi désertique qu'au début, nous longeons nos premières rizières, et autres plantes exotiques, telles que les palmiers, cocotiers, ibiscus, bananiers... Cette partie du pays a plus de ressources que le Baloutchistan, nous roulons sur des routes plus convenables, les pompes à gasoil des stations services ont remplacées les bidons d'essences de 20 litres qui étaient vendus dans les « stations » du Baloutchistan.

Nous sommes maintenant à Lahore où nous apercevons quelques femmes dévoilées mais elles restent rares, quelques kilomètres plus tard nous arrivons à Wahga, village frontalier avec l'Inde où nous espérons nous reposer de ses dernières journées éprouvantes, où nous avons été obligé de rouler plus de douze heures d'affilée. Le Pakistan est un pays dépaysant mais qui ne nous a pas été permis de découvrir à notre guise.

Dernière mise à jour ( Monday, 04 December 2006 )
Top! Top!